LA GIRONDE
Présentation
 

L'estuaire de la Gironde ou « Gironde » est un estuaire du sud-ouest de la France.

Il est l'estuaire commun de deux fleuves: la Garonne et la Dordogne, qui joignent leurs cours au bec d'Ambès, pour finir, il se jette dans l’océan Atlantique.

L'embouchure est délimitée précisément par trois points , la pointe de la Négade, le phare de Cordouan et la pointe de la Coubre



Cet estuaire long de 75 kilomètres et large de 12 kilomètres à son embouchure est le plus vaste d'Europe occidentale.

Les paysages entre la rive gauche et la rive droite sont totalement différents.

Sur la rive gauche de Macau à la pointe de Grave, on retrouve une plaine alluviale et de graves provenant des Pyrénées où domine un paysage viticole.

Près de la mer, les vignes cèdent leur place aux dunes et quelques marais sont présents çà et là.

Sur la rive droite, le paysage est beaucoup plus marqué et plus diversifié.

On retrouve de grandes falaises et de grandes collines. Les vignes sont moins présentes que sur l'autre rive.

Vers le nord, on trouve de grands marais près de Saint-Ciers-sur-Gironde, de Braud-et-Saint-Louis et de Saint-Thomas-de-Conac.

Enfin, on retrouve des falaises mortes contenant des habitations troglodytes près de Mortagne-sur-Gironde.

Plusieurs îles sont présentes dans l'estuaire de la Gironde entre le bec d'Ambès et l'embouchure.



La Garonne et la Dordogne apportent de 800 à 1 000 m3/s d'eau douce chargée de sédiments ; en même temps, deux fois par jour, la marée montante apporte 15 000 à 25 000 m3 d'eau de mer, ce qui favorise la formation de bancs de sable, de vasards et d'îles. La rencontre de l'eau douce, riche en alluvions, avec l'eau salée fait floculer les particules argileuses qui forment un « bouchon vaseux » caractéristique des eaux estuariennes.

La Gironde charrie chaque année de deux à huit millions de tonnes de particules en suspension. Une partie des matières en suspension (1,5 à 3 millions de tonnes par an) se dépose, formant des bancs de sable, des vasards et des îles.

L'estuaire de la Gironde est fortement soumis au flux et au reflux des marées. Cette marée dynamique remonte très en amont dans l'estuaire (jusqu'à 150 km de l'embouchure). Lors des grandes marées, le phénomène du mascaret peut survenir et remonter le fleuve sur une grande distance.



L'estuaire est un important axe de navigation et de transport de marchandises avec le passage de cargos, de porte-conteneurs, le transport de gros gabarits pour la construction aéronautique et de bateaux de tourisme.

Dans l'ensemble de l'estuaire et de la Garonne, le service de pilotage aux navires est assuré par les Pilotes de la Gironde, syndicat réglementaire et obligatoire de service aux navires. Les pilotes assurent la prise en charge des navires au large de l'estuaire depuis la bouée BXA jusqu'au sept ports hauturiers du fleuve et les raccompagnent depuis les ports vers la haute mer.

Il existe une quarantaine de ports: des ports industriels en minorité mais le plus souvent visibles, des ports de plaisance et des ports de pêche naturels. Ces ports sont le plus souvent en retrait dans les terres pour être à l'abri des courants. Ils prennent place dans les anciens marais de la Gironde.



La navigation de la Gironde commence durant l'âge de Bronze avec le commerce de l'étain en provenance de Cornouailles et le commerce du cuivre en provenance d'Espagne.

Novioregum devient un port très développé. Ce trafic va permettre l'émergence et la fondation de Burdigala par les Bituriges Vivisques, c'est-à-dire la future ville de Bordeaux.

Vauban, le commissaire général des fortifications du roi Louis XIV, fait construire un système de défense sur l'estuaire à partir de la deuxième moitié du XVIe siècle. L'objectif est de protéger l'estuaire de la menace des flottes anglaises et hollandaises.

Au XVIIIe siècle, l'estuaire devient un axe de passage très fréquenté. Le port de Bordeaux devient le premier port français

Aujourd’hui transport de marchandise en particulier pour la construction aéronautique est utilisé pour le transport d'une partie du fuselage de l'Airbus A380 de Saint-Nazaire à Pauillac. Il est de là transbordé sur une barge ou une péniche d'Airbus remontant la Garonne jusqu'à Langon, activité que l'on nomme « chenalage ».

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